| NOM(S) Crawford PRENOM(S) Alexys Monica AGE vingt-six ans GROUPE Combattants NATIONALITE Américaine SITUATION AMOUREUSE Célibataire SCENARIO OU INVENTE Scénario FEAT Adriana Lima Mon histoire n'est pas glorieuse. Je suis issue d'une famille souffrant d'un manque de moyens accru. J'ai passé mon enfance et mon adolescence au fin fond de la misère, condamnée à un destin misérable sur le trottoir des grands boulevards. Ma mère était au chômage, licenciée de son agence de publicité à cause de son goût bien trop prononcé pour l'alcool. Mon père, quant à lui, travaillait en tant que garagiste mais l'entreprise battait de l'aile, ce qui laissait peu de chance à une famille de huit personnes de vivre convenablement. C'est ainsi que je fus obligée de me livrer à corps perdu dans un monde hostile, sauvage, un monde que je connaissais à peine et dont j'étais terrorisée puisque je sortais toujours de mon quartier sous la protection de mes parents. J'étais haute comme trois pommes mais déjà l'aînée d'une lignée de six enfants, et ma mère me menaçait de m'expulser si je ne me battais pas pour sauver ma famille des griffes de la misère. Une pauvreté dont elle était en grande partie responsable, mais malheureusement, étant fille aînée, je devais payer les fruits de ses excès et de son inconscience passagère. Telle une seconde mère de famille, je m'occupais de mes frères et soeurs avec une énergie admirable, alors même que je m'étais transformée en voleuse et Débrouillarde comme pas deux, j'alternais mes cours au collège et les tâches ménagères que je me devais d'exécuter en rentrant le soir, si je n'étais pas en train de faire la manche au supermarché du coin. J'étais devenue une jeune fille habile, déterminée, ayant constamment appris à me débrouiller seule, ou presque seule. Mon père m'aidait en partie, mais il était souvent occupé à rendre des petits services à droite à gauche afin de mettre du 'beurre dans les épinards', comme on dit. La vie était bien difficile, si bien que ne serait-ce que l'achat d'une bouteille de jus de fruits était un plaisir extrêmement rare et d'autant plus appréciable.
A ma majorité, je remarqua que les hommes n'étaient pas indifférents à mon image, qui devenait de plus en plus avantageuse. Mes formes se développaient autour d'une taille de guêpe tout à fait remarquable puisque mes mets étaient généralement composés d'une soupe et d'un vulgaire morceau de pain. Je commençais à profiter de l'intérêt que la gente masculine me portait, et à y trouver un soupçon d'espoir, comme une porte de sortie vers la richesse, vers la lumière. Ma vie prit un tournant décisif lorsque mes yeux se posèrent sur une offre d'emploi disposée à l'entrée d'un bar : 'recherche serveuse / strip-teaseuse'. Une semaine plus tard, je fus exposée sous le feu des projecteurs, à me déhancher lascivement dans une cage dorée, sous les regards éblouis d'hommes en manque certain d'érotisme. Mon salaire était misérable, bien loin de couvrir mes besoins et ceux de ma famille. C'est alors que je compris que si je désirais gagner plus, il fallait que je sois beaucoup plus entreprenante avec les clients. Le rêve que je représentais devait devenir pour eux une délicieuse réalité. Sans hésiter, j'accepta cette proposition alléchante mais contraignante. Cela dit, je n'avais pas le choix, il ne me restait plus qu'à profiter de cette issue peu glorieuse mais fructueuse qui me tendait les bras. Un soir, mon père, sûrement désespéré par l'état désastreux dans lequel ma mère s'était mise, se réfugia dans ce bar dont il ignorait que j'étais une salariée un peu à part. Oui, j'avais choisi de ne pas leur faire part de ce nouveau job, bien trop embarrassée à l'idée qu'ils s'y opposent catégoriquement et me claquent la porte au nez. Mon père, ce soir là, m'avait surprise en train d'aguicher un homme dans une tenue plus que légère, ce dernier caressant mes formes avec frénésie. Au petit matin, je n'ai pas pu franchir le seuil de ma maison, encombré par des valises pleines de toutes mes affaires. C'est en essayant de pousser la porte d'entrée que je compris que mon père avait découvert la réalité de mes escapades nocturnes puisqu'il me rejeta amèrement et sans compassion du foyer dans lequel j'avais vécu ou plutôt survécu toutes ces années. Alors j'errais dans les rues, passant la plupart de mes nuits au fin fond des lits de mes divers clients. Malheureusement, une seule nuit suffit à mettre brusquement fin à cette dangereuse aventure. Il s'appelait John Applewhite, et c'était un banquier de renom, confortablement installé dans un pavillon tout à fait ravissant, et entouré d'enfants adorables et d'une femme aimante. Les apparences sont très souvent trompeuses. Oui, j'avais rendez-vous à vingt-trois heures sur le parvis de sa demeure afin qu'il m'invite gracieusement à satisfaire ses besoins dans les draps soyeux de son lit. L'expérience fut ô combien intense mais de courte durée. Cette fois-ci, je n'eus pas la chance d'empocher les quatre cent dollars que cet ébat me promettait et que j'attendais impatiemment. L'homme d'affaire, après avoir largement profité de mon corps, ne se fit pas prier pour m'assommer d'un grand coup de massue sur le crâne. L'éradication de toute preuve d'adultère, sans doute ?
Mes yeux s'écarquillèrent péniblement. Je n'étais plus dans cette chambre luxueuse où mon corps s'était livré au plaisir charnel, mais dans un endroit sombre et lugubre, au coin d'une ruelle délabrée, source d'angoisse. Une douleur aigüe s'empara soudain de mes membres, me déchirant de l'intérieur, comme si mon corps avait longtemps été anesthésié. C'est avec effroi que je découvris que ma peau était en réalité découpée à vif, et dégustée par des créatures toutes aussi épouvantables les unes que les autres. Paniquée et effrayée, j'étais animée par une envie débordante de sauver ma peau, de me sortir de ce cauchemar. Je me réfugia dans une misérable petite cabane abandonnée, dans laquelle je viva durant plusieurs jours. Une haine infinie m'envahissait peu à peu, si bien que je ne pouvais plus résister à mes pulsions, celles qui me priaient de tuer ces monstres de sang-froid. Sans m'en rendre compte, je transposais l'enfer que j'avais vécu enfant sur ces abominables individus, et très vite, je quittais mon abri pour tous les abattre sans retenue, et munie de tous les objets qui se trouvaient sur mon passage. Quoiqu'il advienne, je me battrais avec vigueur pour les éliminer. Rien ne pourra m'arrêter. Ce désastre doit cesser puisqu'il a trop duré, et qu'il est encore temps de sauver sa peau. |